Explication de texte alain
Lorsque l’on évoque la pensée on ne peut que se demander comment concilier la nécessité d’obéissance et de croyance aveugle vouée à quelqu’un ou quelque chose et le doute qui semble finaliser toute pensée. Y a t’il alors possibilité pour un fanatique de penser ? Le fanatisme rendant sourd à toutes remarques ou idées extérieures, empêche toute pensée personnelle car la vraie pensée n’est réelle que lorsqu’elle est soumise au doute Nous est d’abord présentée par Alain une louange des fanatiques (de la ligne 1 à 5), mais cet éloge n’est que passager car de la ligne 5 à 14 il va expliquer, ce qu’est selon lui la pensée fanatique. Ainsi nous en venons à la thèse que soutient Alain : Les fanatiques n’ont pas de pensée personnelle.
Tout d’abord, Alain introduit sa réflexion en montrant qu’il n’a pas de parti pris et commence par reconnaître ce qui peut être estimable chez les fanatiques. Ainsi il avoue un sentiment non-dit qu’est notre « secrète admiration » (l.1) envers ces hommes qui relèvent d’un grand courage en « mettant en jeu leur propre vie » (l.2) et même d’un désintéressement « sans espère aucun avantage » (l.2). Nous les admirons car ils n’attendent rien de leur action, du moins rien pour leur seul et unique satisfaction, ils se sacrifient ; se qui amène une sorte de pureté à cet engagement.
De plus cette admiration est parfois la cause d’un sentiment d’infériorité vis-à-vis de ces hommes : « nous ne sommes point fiers » (.2), d’un sentiment de lâcheté. Un sentiment qui est par la suite confirmé par la répétition de « si peu » à la ligne 3, qui s’expriment par rapport à ce que risque ces hommes, à savoir leur vie. Il déclare donc que c’est indiscutable que les fanatiques possèdent de rares vertus et qu’elles « veulent le respect » (l.4) c’est à dire qu’elles forcent le respect. Mais qu’elles ne possèdent en revanche « qu’une partie au moins de la volonté » (l.4) car ils sont capables d’exécuter mais pas de douter.
Ensuite,