Explication De Texte Final
Platon, Gorgias, thèse de Calliclès
"Voici, Socrate, ce qui est beau et juste selon la nature, je te le dis en toute franchise, c’est que pour bien vivre, il faut laisser prendre à ses passions tout l’accroissement possible, au lieu de les réprimer, et, quand elle ont atteint toute leur force, être capable de leur donner satisfaction par son courage et son intelligence et de remplir tous ses désirs à mesure qu’ils éclosent. Mais cela n’est pas, je suppose, à la portée du vulgaire. De là vient qu’il décrie les gens qui en sont capables, parce qu’il a honte de lui-même et veut cacher sa propre impuissance. Il dit que l’intempérance est une chose laide, essayant par là d’asservir ceux qui sont mieux doués par la nature, et ne pouvant lui-même fournir à ses passions de quoi les contenter, il fait l’éloge de la tempérance et de la justice à cause de sa propre lâcheté. La vérité que tu prétends chercher Socrate, la voici : le luxe, l’incontinence et la liberté, quand ils sont soutenus par la force, constituent la vertu et le bonheur; le reste, toutes ces belles idées, ces conventions contraires à la nature, ne sont que niaiseries et néant."
Platon, Gorgias
"L'Homme est un être de désirs". Cette citation d'Henri Laborit résume la vie humaine au cours de laquelle chaque être humain ressent de nombreux désirs et, selon le choix de vie qu'il fait, tentent ou non de les assouvir. Dans le Gorgias, Platon nous relate la conversation entre Socrate, son mentor, et le sophiste Calliclès. Ici, nous nous intéressons à la thèse de Calliclès sur la manière de vivre avec ses désirs. Selon le sophiste, il est naturel de laisser ses passions s'accroitre sans les réprimer et de donner satisfaction à tous ses désirs. Par la suite, Calliclès nous affirme que cette optique de vie n'est pas accessible a tous, l'homme ordinaire ne peut satisfaire tous ces désirs et il tente alors d'entraver les essais des ceux qui en sont capables. Enfin, il conclut en