Explication de texte kant
Explication de texte
Au XVIII, Kant propose un fondement à la conscience morale : la raison. Celle-ci permet une morale du devoir, dans laquelle l’obligation, c'est-à-dire la loi qu’on s’impose librement, doit porter vers l’universalité. Dans le texte présenté, Kant traite un aspect de la morale : la bienfaisance, en abordant les questions suivantes : doit-on être bienfaisant envers tout homme ? Quelle place laisser à nos sentiments envers les autres dans notre pratique du devoir ? Cette pratique conduit-elle à un changement favorable dans nos dispositions ? Si oui, à quelles conditions ? Kant estime que la pratique de la bienfaisance est un devoir et qu’à ce titre, elle doit se distancier et prendre le dessus sur toutes considérations sentimentales. Ainsi qu’importe le mérite de l’homme, qu’importe ses vices, on se doit de prendre pour fin son bien être. D’ailleurs, à force de pratiques vertueuses, quel que soit cet homme, on finit par l’aimer. Nous nous pencherons tout d’abord sur l’indépendance du devoir de bienfaisance vis-à-vis des sentiments que l’on peut éprouver envers l’humanité : Kant affirme qu’il faut vouloir et faire du bien, même à un homme qui n’est pas digne d’amour ou qui abhorre l’humanité, la haine du vice n’affecte pas non plus ce devoir. Puis nous étudierons les conséquences de cette pratique du bien envers l’humanité dans sa globalité sur nos propres sentiments à son encontre ; selon Kant, l’exercice régulier et « réussi » de la bienfaisance engendre une inclination à la bienfaisance en général : l’amour des hommes.
Kant assure qu’«Être bienfaisant envers d’autres hommes […] est un devoir». Le devoir dans la morale kantienne est une intention pure, dictée par la raison, il correspond à une loi que l’on s’impose à soi-même en toute liberté et qui doit pouvoir être appliquée universellement; faire le bien, être bienfaisant serait donc une obligation morale pour tout homme. Pour tout homme