Explication de texte pascal pensées
C’est donc être misérable que de (se) connaître misérable, mais c’est être grand que de connaître qu’on est misérable.
L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser ; une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien.
Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C’est de là qu’il nous faut relever et non de l’espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser, voilà le principe de la morale. "
Pascal, Pensées et opuscules.
INTRODUCTION Nous pensons, spontanément, que la richesse, la possession de biens matériels, imposent la reconnaissance et le respect. Nous envions les classes aisées de notre société, auxquelles nous attribuons grandeur et dignité. Mais ce qui fait toute la valeur de l'être humain, relève-t-il vraiment de l'avoir ? Car ces biens ne sont finalement que de la matière ! C'est ce préjugé, que s'emploie à dénoncer Pascal, dans cet extrait de ses Pensées, consacrée à l'étude des rapports de l'homme et la nature, afin de saisir ce qui fait véritablement la dignité humaine. Nous nous trompons, en effet, lorsque nous plaçon la grandeur de l'homme dans ses richesses matérielles, ou lorsque, orgueillesement, nous considérons que sa pensée fait de lui un être supérieur. Pascal s'attache ici à