La vérité est définie comme « l’adéquation », « la conformité de l’esprit avec la chose » comme l’a dit St Thomas d'Aquin : « La vérité est l'adéquation de la chose et de l'intellect » et non ce que l’on pense être le contraire du mensonge ou ce qui n'est pas faux. En effet, la vérité est le lien entre le réel et la chose, donc seuls nos jugements peuvent être considérés comme vrais ou faux. Dans ce texte, Husserl s’interroge sur les rapports entre la vérité et la science. Nous allons donc tenter de comprendre pourquoi la science cherche des vérités définitives alors que l’histoire nous montre que les vérités scientifiques semblent provisoires ! Pour cela, nous allons distinguer l’attitude quotidienne de l’attitude scientifique.

Tout d’abord, l’auteur évoque les notions de vérité et de fausseté dans le cadre de notre vie quotidienne. En effet, ce sont des notions que nous connaissons bien et que nous utilisons tous les jours, lorsque nous nous exprimons, lorsque nous agissons durant notre vie quotidienne : « autant de thèmes banals qui déjà jouent sans cesse dans la vie préscientifique » l.2. Pourtant, dans notre vie de tous les jours, nous nous contentons de vérités relatives, de vérités approximatives, de vérités qui ne sont pas définitives : « La vie quotidienne…peut se contenter d’évidences et de vérités relatives » l.2-3 Nous nous en contentons car dans la vie quotidienne, nos buts sont variables, ils changent souvent, ils varient au gré de nos désirs, de nos volontés. De plus, dans la vie de tous les jours, nous ne cherchons pas à savoir si une vérité est juste ou non, si elle a été prouvée ou non, notre connaissance naïve ne nous pousse pas à chercher des explications. Si on nous dit « Cette lampe est rouge » nous savons qu’elle est rouge mais nous ne savons pas pourquoi, elle est rouge parce que l’on nous a appris que cette couleur est rouge. Dans la vie quotidienne, nous nous contentons de notre connaissance naïve alors que dans la vie