Explication linéaire n°1 : Le portrait de GwynplaineMouvements du texte :1- le talent du saltimbanque : un véritable don et un succès fou (l. 1 à 8)2- un rire automatique, un rire inhumain (l.9 à 19)3- un rire tragique (l.20 à la fin)Explication linéaire :1- le talent du saltimbanque : un véritable don et un succès fou (l. 1 à 8)Gwynplaine était saltimbanque. Il se faisait voir en public. Pas d’effet comparable au sien. Il guérissait les hypocondries rien qu’en se montrant. Il était à éviter pour …afficher plus de contenu…

Par la vertu de la mystérieuse opération probablement subie par Gwynplaine enfant, toutes les parties de son visage contribuaient à ce rictus, toute sa physionomie y aboutissait, comme une roue se concentre sur le moyeu; toutes ses émotions, quelles qu’elles fussent, augmentaient cette étrange figure de joie, disons mieux, l’aggravaient. Dans une intervention au présent de vérité générale, le narrateur emploie le mot « convulsions », qui relève du lexique médical, pour rapprocher le rire du bâillement et l'assimiler encore davantage à une simple réaction musculaire, involontaire, incontrôlable et dénué de tout sentiment de joie. Le glissement de « rire » à « rictus » va dans le même sens. Le narrateur maintient toujours un certain flou sur l'histoire de G, comme l'indique l'emploi d'un modalisateur de doute « la mystérieuse opération probablement subie par Gwynplaine enfant …afficher plus de contenu…

Ensuite, le narrateur va insister sur le caractère tragique de ce rire, en opposant des sentiments d'une grande variété (introduits par le déterminant de quantité totale « toutes ses émotions, quelles qu’elles fussent », ou au sein d'une énumération « Un étonnement qu’il aurait eu, une souffrance qu’il aurait ressentie, une colère qui lui serait survenue, une pitié qu’il aurait éprouvée » ou encore dans une accumulation de 3 concessions («