Expliquation de texte montesquieu
Le commerce a longtemps été méprisé dans la culture occidentale. Les hommes en sont donc venus à penser que le commerce possédait une valeur. Celle-ci en prît une dans la réalité ainsi venu sa valorisation. Les grandes découvertes, le commerce entre les continents qui marquent l’ère moderne ont été les conditions historiques de cette possible habilitation du commerce. Mais cela est-il le signe de relations internationales ? Telle est la thèse répandue au 18ème siècle sous l’expression de « doux commerce » attribuée à Montesquieu et partagée par nombre de philosophes des Lumières.
Montesquieu dans cet extrait de son ouvrage De l’esprit des lois le justifie. En effet, il veut montrer que le commerce ou plutôt son esprit unit les nations & adoucie les relations entre les hommes. Par là même il dégage ce qu’une société fondée sur le seul échange commercial ou sur le marché peut avoir de contraignant pour l’âme et pour l’homme.
Toutefois, on peut se demander s’il est bien vrai que le commerce est susceptible d’unir les nations et les Hommes sans un autre principe qui le soutient. On examinera d’abord l’impact de ces échanges sur les mœurs et principes, ainsi que sur les échanges internationaux, puis on se demandera si une société qui repose sur le seul marché est véritablement corrompue et enfin si les vertus morales du commerce sont susceptibles de mieux garantir la justice, que le strict échange intéressé. Cet extrait commence par l’énoncé d’une thèse de Montesquieu selon laquelle le commerce guérit des préjugés destructeurs, comme une « règle générale ». Par commerce, il faut entendre un échange qui a pour principe que l’on donne à quelqu’un ce dont il a besoin et dont nous n’avons pas besoin alors que lui nous donne ce dont nous avons besoin et que nous n’avons pas. Bref, chacun donne et reçoit en même temps quelque chose de différent qui satisfait