EXPOSE D ECJS
Dans les années 50, la France connaît une crise politique profonde : les querelles incessantes entre les partis politiques et le poids accordé au Parlement conduisent à une instabilité ministérielle donc à une contestation du pouvoir politique. A cela, s'ajoute la difficulté de régler la question coloniale notamment algérienne. Face à ses troubles, De Gaulle reprend le pouvoir et instaure la
Vème République (1958).
I. La Ve République : un nouvel équilibre ?
A. Un nouveau régime politique
• La Ve République naît de la crise algérienne qui confirme la faiblesse des institutions de la
Ive République. Le Parlement doit se résoudre à faire appel au général de Gaulle : ce dernier accepte de devenir son dernier président du conseil à condition de changer la constitution.
• La constitution de 1958 instaure un nouvel équilibre des pouvoirs au profit de l’exécutif.
L’élection du président de la République, au suffrage universel direct à partir de 1962, tend à renforcer ce poids de l’exécutif, en faveur duquel joue aussi la pratique de la constitution.
Néanmoins le texte comporte des éléments présidentiels et des éléments parlementaires : on a pu parler d’un régime semi-présidentiel.
• L’expérience de la cohabitation, répétée en 1986, 1993, 1997 montre la possibilité d’un régime de type parlementaire. Mais l’affaiblissement de l’exécutif et les risques de paralysie en situation de cohabitation conduisent à remplacer le septennat présidentiel par un quinquennat à partir des élections de 2007 afin d’harmoniser élections présidentielles et législatives. B. Alternance et cohabitation
• La Ve République permet une plus grande stabilité et encourage une bipolarisation de la vie politique, d’autant que l’élection du président au suffrage universel direct laisse deux candidats face à face au second tour. Cette mécanique institutionnelle conduit la gauche, divisée sous la Ive République, à s’unir en 1972 sur un « programme commun de gouvernement »,