La France des années 1920 : entre ruptures et continuité ?

Introduction :

« Je crois que nous assistons à la fin d'un monde, d'une culture, d'une civilisation, que tout doit être remis en cause. » Telle est l'analyse de l'écrivain français André Gide au début des années 1920, concernant le profond choc provoqué par la première guerre mondiale. Celle-ci implique alors une remise en question et des bouleversements au sein des sociétés belligérantes, dont la France. Pays européen faisant partie des vainqueurs de la guerre et démocratie libérale, la France des années 1920 voit sa puissance grandement fragilisée par la première guerre mondiale ainsi qu'une grande partie de son territoire détruite. Le traumatisme est également réel pour sa société. Tout cela implique que les années 1920 sont des années de nécessaire reconstruction pour la France. Celles-ci commencent en 1919, année qui voit naître les prémices de la croissance économique à venir ainsi que les premiers traités internationaux destinés à rétablir la paix. Le Krach boursier de Wall Street de 1929, qui va plonger le monde dans une grave crise économique, conclue la période. Ces années constituent également le début de ce que l'on appelle « l'entre-deux-guerres ». Il s’agit alors de surmonter le sentiment de mort de la civilisation ainsi que la nostalgie de la « Belle Epoque », période précédant la première guerre mondiale. C'est en ce sens que la révolution des mœurs engendrée et s'opérant pendant les années 1920 a pu leur valoir le surnom d' « Années Folles ». Il semble alors que la France connaisse pendant cette période des ruptures dues à la guerre et ses conséquences. Il s'agirait en effet de cassures, de fractures, supposant un « avant » et un « après » qui pourraient être radicalement différents, ce qui implique une impossibilité de revenir en arrière. Cela se manifesterait en France par les mutations sociales et économiques. Ces ruptures s'opposeraient donc à une continuité, c'est-à-dire à