Exposé cuisine médiévale
Il existe au moyen âge une classification d’ordre religieuse, justifiant par là la valeur des aliments. Ces derniers sont en effets classés selon leur distance par rapport au Ciel ; ainsi les oiseaux sont très prisés par les nobles car ils sont dans le ciel, au plus près du Dieu. Les fruits, qui poussent sur des arbres et qui ne sont donc pas en contact avec le sol, sont préférés aux légumes, cultivés à même le sol, voire pour les pires d’entre eux sous terre, proche des Enfers !
Une autre classification, d’ordre sociale quant à elle, dicte la consommation des aliments. Chacun doit cuisiner en fonction de son rang, de son comportement et de sa place dans la société, les aliments étant le reflet, de par leurs qualités, de cet état de fait. Le noble doit consommer de la viande des oiseaux, car comme eux, ils sont aériens, légers. Le paysan, qui vit au plus près de la terre, doit se contenter des animaux à quatre pattes, comme les porcs, plus proche de leur tempérament ! Celui qui vit de la terre, la travaille, doit manger des chères qui sont en contact avec la terre.
L'alimentation des paysans
Au XIIIe siècle, il n'y a pas de grandes famines : l'image d'Épinal du paysan en guenille errant affamée à la recherche de sa pitance est hors de propos pour cette période ! L'absence d'ouvrages sur l'art culinaire des classes modestes est aujourd'hui pallié par l'étude des actes notariés, des livres de comptes, des analyses des résidus de fosses d'aisances, et de fosses à déchets. Ces sources sont beaucoup plus précises que les commentaires des citadins souvent très péjoratifs qui nous sont parvenus entre autre par le biais des fabliaux. Dans les campagnes, on consomme principalement le fruit de la production locale, autant dire que dans les régions au climat rigoureux il faut souvent se contenter de châtaignes et de pain de seigle agrémenté au mieux avec ce que la terre a voulu donner. La base de l'alimentation est composée de bouillie de