Exposé esclavage moderne
« Je suis arrivée le 25 mars 2001. Ils sont venus me chercher à l'aéroport. La première chose qu'ils m'ont dit c'est: Donne-nous tes papiers. » Legba, une togolaise de trente ans, victime d’esclavage, devenue prisonnière d'un modeste appartement d'Élancourt en banlieue parisienne.
Le mot esclavage vient du latin médiéval sclavus, venant de slavus, slave. Le mot est apparu à Venise à une époque où les esclaves étaient pour la plupart des Slaves des Balkans, d'une région devenue la "Slavonie". L'esclavage est défini à l’article 4 de la Déclaration Universelle des droits de l'homme de 1948 qui énonce que « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude. L'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes ». Cela renvoie alors à l'état d'une personne qui se trouve sous la dépendance absolue d'un maître pouvant l'utiliser comme un bien matériel. L’esclavage correspond alors à la privation de la liberté de certains hommes par d'autres hommes, dans le but de les soumettre à un travail forcé, généralement non rémunéré. L'esclave étant considéré comme la propriété de son maître, il peut être acheté, loué ou vendu tel un objet. Néanmoins, à l’heure actuelle, l’esclavage évoque le plus souvent diverses violations des droits de l’homme. L’esclavage moderne désigne cette atteinte aux droits de l’homme dans la société actuelle.
Legba, la jeune esclave, dit avoir subit humiliations et brimades tous les jours, « je ne pouvais sortir que pour faire les courses. Ils me chronométraient. Si je mettais trop longtemps, ils me criaient dessus ». Menacée d'être dénoncée à la police du fait de sa situation irrégulière sur le territoire français, cette jeune femme a préféré le silence. Mais un jour, elle décide de s'enfuir grâce à un voisin. « Il a fallu qu'il aille voir les policiers quatre fois. Ils ne le croyaient pas. » La justice a condamné le couple à payer 10 000 euros à Legba. Ils n'en ont versé que 3 000.
Ces témoignages