Première partie
Dans quelles mesures Gargantua est un reflet de la réalité + moyen pour l’auteur de s’échapper de la réalité.

Gargantua est comme nous l’avons dit précédemment, une œuvre basée sur de l’immaginaire à première vue, mais comme nous l’explique l’auteur dans le prologue, il ne faut pas se fier qu’aux apparences. Et c’est en allant chercher derrière le reflet de l’imaginaire que se trouve de reflet d’une réalité.
Rabelais utilise un éxagération éxhubérante pour à la fois alerter le lecteur mais à la fois pour faire passer un message qui ne pourrait être dit tel quel. N’oublions pas qu’à l’époque Rabelais était censuré par la Sorbonne.
C’est donc derrière cet aspect de farçe, d’ emportement débridé de l'imagination, de rire et de grotesque que se dissimule le reflet dune réalité. L'aventure symbolique du protagoniste nous emmène non loin des êtres et des choses qui ressembleraient à du matériel.
Tout d’abord, nous avons l’évocation de lieux, en effet l'action se passe dans le Chinonais, entre la Touraine et le Poitou. Le royaume de Grandgousier couvre quelques petits villages bien réels, autour de La Devinière, de ce fait leurs noms évoquent moins un paradis terrestre qu'une campagne perdue au beau milieu d’une forêt « Jean Audeau en un pré qu'il avait près l'arceau Gualeau, au dessous de l'Olive, en tirant sur Narsay » (chap. I). Les deux époux,Grandgousier et Gargamelle appellent leurs voisins à un banquet qui ressemble aux repas de moisson ou aux festins de foire dans le temps : « A ce convieront tous les citadins de Sainnais, de Suillé, de la Roche Clermaud, de Vaugaudray, sans laisser arrieres le Coudray Montpensier, le Gué de Vede et aultres bons voisins » (chap. IV). De même, que la guerre picrocholine se tient dans un espace très réduit ; Gargantua à son retour de Paris découvre les hostilités après le pont de la Nonnain, à Parilly, il apprend que l'ennemi assaille le bois de Vede et qu'ils « avoient couru la poulle jusqu'au