Exposé : le code civil est-il le lieu de 2 mémoires, l’une de tradition, l’autre de fondation ?
CORRIGE DE L’EXPOSE
Fondation est renouveau, nouvelle base sur le code civil avec institution du droit naturel et acquis révolutionnaires. Tradition reprend certains principes de l’ancien Régime.
• Le mariage en tant qu’acte contractuel est maintenu dans le code civil, la preuve en est que le divorce est maintenu. Pour les projets de code civil, c’est la volonté unilatérale qui permet de divorcer : condition plus restrictive pour le divorce dans le code civil de 1804 : consentement persistante.
• Les enfants naturels et droit successoraux : principe d’égalité entre enfants naturels et enfants légitimes. Le code civil nous dit à l’article 756 que « les enfants naturels ne sont points héritiers ». Retour au principe de l’ancien régime ? Pas totalement car enfant naturel peut être reconnu mais pas héritier, il a les mêmes droits qu’un créancier, mis au même niveau qu’une personne qui contracte une dette. SI parents meurent, dans la distribution du patrimoine, l’enfant naturel reçoit AU MIEUX (ça ou moins, voire rien) 1/3 de l’héritage de ce que gagnent les enfants légitimes, si il y a des enfants légitimes ; la moitié si aucun enfant légitime mais famille autour des parents ; ¾ si il ne reste QUE l’enfant naturel (pas de famille, pas d’enfant légitime).
(dans projet du code civil de Cambacérès, il est interdit de déroger à l’inégalité de la succession ce qui ne l’est pas dans le code civil de 1804)
• Prohibition des engagements « contraire aux droits naturels » : entre projets et réalisation finale du code civile, le code civil prend un côté plus étatiste : dans code civil de 1804, c’est l’Etat qui définit les bonnes mœurs et non pas la nature dans les projets de Cambacérès.
• Administration des biens du ménage : Reprise en main du ménage par le mari dans le code civil de 1804 par rapport aux projets qui établissaient plus