Les nationalités dans l’Empire d’Autriche avant 1848

Au lendemain de Congrès du Vienne en 1815, l’Empire d’Autriche est une mosaïque de différentes nations, langues et religions. Le « printemps des peuples » de 1848 est la crise la plus grave connue par l’empire d’Autriche, selon l’historien Jean Bérenger elle est l’équivalent de la Révolution de 1789 pour la France. Elle marque l’apogée du libéralisme : destruction du système seigneurial et du droit féodal et le triomphe des nationalités. Quelles sont les motifs qui ont poussé les nationalités de l’Empire d’Autriche pour le « Réveil » des nationalités?
Dans mon exposé, je laisserai à côté le Risorgimento des Italiens dont on a déjà parlé, le peuple viennois et la vie culturelle de Vienne et j’insisterai sur les nationalités minoritaires de l’Empire. Ce qui m’intéresse le plus est ce que Miroslav Hroch a analysé comme « le développement de nationalité de la phase 1 à la phase 2 ». Dans l’Empire d’Autriche il y a cinq nations historiques, les Hongrois, les Tchèques, les Polonais, les Italiens et les Croates et plusieurs groupes ethnolinguistiques.

Nous allons donc voir comment le peuple des différents parties de l’Empire sentent une conscience nationale et nous allons observer, comment les minorités commencent à proposer un programme politique.
Parmi les nationalités il y a un développement des associations et autres groupes qui font de l'essor national un objectif prioritaire. Pour que cela ne soit pas un catalogue des nationalités, je vais étudier parallèlement les mouvements des nationalités des tchèques et des slovaques, j’essaierai de montrer les similitudes entre les cas hongrois, serbe, et croate. Et puis, je vais arrêter plus brièvement sur la situation des polonais. Il est intéressant de se demander, quelle est l’influence de la Révolution française sur les nationalités dans l’Empire d’Autriche avant 1848.

Nous verrons, comment les aristocrates tchèques ont essayé de construire la nationalité