Exposé saillon
Au moyen âge, le Rhône longeait le pied méridional du contrefort. Ce n'est qu'au début du 14ème siècle que, délaissant son lit primitif, il s'établit plus loin dans la plaine; l'espace ainsi abandonné se couvrit de marais. Les rochers plongeaient donc autrefois jusque dans le fleuve qui constituait une excellente défense naturelle; le côté méridional n'avait pas besoin d'autres protections, et il semble que l'on se soit contenté d'un simple mur d'enceinte, sans tours.
Le front nord, le plus exposé à l'attaque, est celui que l'on fortifia avec le plus de soin, car il commandait l'ancienne route passant à flanc de coteau. A l'ouest et au nord-ouest, la hauteur de la colline et des pentes très escarpées en rendaient l'accès presque impossible. Par contre , le front nord constituait le point faible : la partie inférieure du bourg se trouvait sensiblement au même niveau qu'un petit vallon, situé vis-à-vis, disposant d'un espace particulièrement propre à l'installation de machines de siège. C'est dans ce secteur, où un assaut avait de grandes chances de succès, que l'on s'est ingénié à concentrer les moyens de défense.
C'est autour de la chapelle de Saint-Laurent que se développa l'agglomération primitive. Une route romaine peut-être la route principale du Valais, la traversait. La colline voisine où d'étage aujourd'huil le