exposé sur une lettre du livre"parole de poilus
Sur les textes de René JACOD et Michel TAUPIAC
René JACOD a été tué à Verdun en 1916. Son père était charron et lui boulanger a Bussy-en-Othe, dans l’Yonne. Il avait une femme et trois enfants. Son texte est ce qu’il écrit à son journal intime, pour décrire le champ de bataille.
Michel TAUPIAC avait 29 ans quand il fut mobilisé. Son père était un ouvrier agricole du Tarn-et-Garonne. Après la guerre Michel TAUPIAC devint pêcheur sur la Garonne et guérisseur à ses heures perdues. Son texte est ce qu’il écrit à son meilleur ami, il lui décrit qu’il passe de tranchée en tranchée et ce qu’il voit dans les tranchées.
C’est en 1915 que René JACOD a écrit cette page de son journal à Soissons pendant la tentative de percée en Champagne. Il ne le nomme pas son journal, il ne lui dit pas si il va bien il lui raconte juste ce qu’il fait et voit : « Comment décrire ? » « Tout à l’heure, nous avons...» Michel TAUPIAC a écrit cette lettre au même moment que René dans le 68° secteur. Il entretient une correspondance avec son ami car il lui demande des nouvelles : « Je compte que tu m’enverras des nouvelles de là-bas ». On peut considérer qu’ils sont très proches car je pense que les soldats ne devaient pas envoyer des lettres à n’importe qui car ils étaient restreints.
René décrit Meaux comme détruit par la guerre mais après il va voir que c’est encore pire à Soissons. Il nous décrit le champ de bataille : « Des cadavres allemands, ici, sur le bord de la route, la dans les ravins et les champs, des cadavres noirâtres, verdâtres, décomposés ; des cadavres d’hommes qui ont gardé des poses étranges ; des cadavres de chevaux, plus douloureux encore que des cadavres d’hommes, avec des entrailles rependues sur le sol ». Il décrit aussi une odeur, une odeur qui lui prend la gorge, il lui a fallu quatre heures pour s’habituer à cette odeur : « et pendant quatre heures, elle ne nous abandonnera pas. » Même le vent n’arrive