Exposé
Le travail n’a pas toujours été perçu comme une valeur fondamentale devant apporter à l’individu son intégration sociale.
Dans l’antiquité, Grecs et Romains considéraient le travail comme une activité méprisable qui devait être réservée aux femmes et aux esclaves.
Au 18 éme siècle, avec Adam Smith, le travail devient une fonction de production qui apporte une rémunération à l’individu. Mais il faut attendre le 19 éme siècle et Karl Max pour voir la glorification du travail. Ce travail assure la sécurité par la salarisation du contrat à durée indéterminée. On voit se développer un accroissement de la précarité de l’emploi qui contribue aux risques d’exclusion. On peut donc se demander si le travail est facteur d’intégration.
Pourquoi le travail intègre t-il ?
a) L’identité sociale
Outre des définitions de « l'identité subjective » (identité pour soi, ou personnelle), la sociologie propose également des définitions de l'« identité sociale » : identité pour autrui à travers des classifications, des statuts sociaux ou professionnels, une identité dite « objective ».
L’identité professionnelle :
Renaud Sainsaulieu distingue ainsi quatre types d'« identité au travail » : l’identité fusionnelle, l’identité de retrait, l’identité de négociation et l’identité affinitaire. Cette classification regroupant les différentes attitudes observées par ce sociologue et les unes et les autres correspondant plus ou moins, selon lui, à telle ou telle type de statut social (ouvriers spécialisés ou non, plus ou moins jeunes, immigrés, techniciens, cadres, etc). Sainsaulieu a privilégié trois dimensions dans ses études : la situation de travail, les relations de groupe et les rapports à la hiérarchie, la perception d'un avenir probable ; ceci en lien avec les catégorisations sociales.
Claude Dubar de son côté distingue quatre « identités professionnelles » : l’identité d'exclusion, l’identité bloquée, l’identité de négociation individualisée et l’identité