Les repas festifs, à notre époque ont changé de forme. Que sont-ils devenus ? Pour quelles raisons à votre avis ?

Au XIXe siècle, l’abondance et la variété des mets servis ainsi que des convives demeuraient les deux grandes caractéristiques prévalant lors des repas festifs. Aujourd’hui, il en est autrement, ces réjouissances prennent une autre tournure. En effet, les repas festifs ont changé. De quelle manière s’organisent-ils de nos jours ? Comment expliquer cette évolution ? Dans une première partie, nous présenterons ces nouveaux repas festifs, puis nous nous interrogerons sur les causes de ces changements.

Avant de décrire les nouveaux repas festifs, il convient de décrire brièvement les festivités d’antan. D’ailleurs, Jacques Voisenet met bien en évidence les fonctions du banquet d’autrefois, principalement politiques et sociales. En effet, le banquet permettait au maître de mettre en avant sa générosité mais aussi et surtout, sa puissance, fixant ainsi le statut de chacun, renforçant les liens amicaux, entérinant les réconciliations et garantissant la paix.

De nos jours, ce genre de festivités a changé. En effet, les invités sont généralement beaucoup moins nombreux. D’autre part, la variété et l’abondance des mets servis à table dépeintes dans l’extrait de Madame Bovary et que l’on retrouve aussi dans celui du Banquet chrétien, ont presque disparu. Pour certains, la tendance serait plutôt de ne servir que quelques plats, plus raffinés et en plus petites quantités, imitant par exemple les prestigieux restaurants gastronomiques français. Mais le raffinement et la qualité du ou des plats ne constituent plus forcément une priorité. Le but de ces repas peut-être simplement de se réunir, se divertir et se détendre en famille ou entre amis. Par exemple, les gens organisent souvent ce que l’on appelle en langage familier des « apéros dinatoires » où tout le monde grignote en passant un bon moment. Dans cette ambiance