Expérience de milgram
Deux personnes arrivaient au laboratoire de psychologie pour les besoins d'une expérimentation.
L'une était un compère de l'expérimentateur (elle devait adopter le rôle qui lui avait préalablement été assigné par l'expérimentateur), l'autre était un sujet naïf recruté pour les besoins de l'expérimentation. L'expérimentateur expliquait au sujet qu'il allait participer à une expérimentation destinée à mettre en évidence les effets de la punition sur le processus d'apprentissage d'une liste de mots associés. Par un tirage au sort fictif, le compère de l'expérimentateur était assigné au rôle d'élève (celui qui devait apprendre la liste et qui était puni en cas d'échec), et le sujet naïf au rôle du professeur
(celui qui faisait apprendre la liste et qui punissait en cas d'erreur dans l'apprentissage). L'élève était installé et sanglé sur un siège, puis des électrodes lui étaient placées afin de lui, soi-disant, délivrer des chocs électriques. Le professeur était à son tour installé face à appareil censé délivrer ces chocs. L'expérimentateur lui expliquait, alors, qu'il devrait à chacune des erreurs de l'élève le punir en lui envoyant un choc électrique croissant de 15 volts en 15 volts, s'échelonnant de
15 à 450 volts. Pour donner à croire que l'appareil délivrait effectivement des chocs électriques, l'expérimentateur envoyait au professeur, après lui avoir fixé une électrode au poignet, une décharge de 45 volts. Puis l'expérimentation débutait. Lorsque le professeur désirait arrêter l'expérience, l'expérimentateur avait à sa disposition quatre injonctions d'intensité croissante destinée à maintenir le sujet à son poste ; il devait les utiliser l'une après l'autre. Au premier refus d'obtempérer du professeur, il lui disait : « continuez, s'il vous plaît » ou « je vous prie de continuer ». Lorsque cette première incitation verbale avait échoué, il lui disait : « l'expérience exige que vous continuiez ». Puis en cas