Extrait de l'anthropologie du point de vue pragmatique

1096 mots 5 pages
Dans ce texte extrait de l’Anthropologie du point de vue pragmatique, Kant développe le thème controversé de la conscience. En effet quand on aborde ce thème il n’est pas rare d’entendre dire qu’elle s’étend non seulement aux enfants mais aussi à certains animaux. Cette thèse est souvent défendu par les philosophes sensualistes comme Condillac ou des empiristes et sceptiques comme Montaigne ou Hume. Si l’on accepte ce point de vue souvent repris par le sens commun (la doxa), se pose alors la question de savoir s’il y a une frontière entre l’homme et l’enfant d’une part et l’homme et l’animal d’autre part quant à l’accès à la conscience de soi.
Kant répond en soutenant que la conscience de soi est le propre de l’homme, une acquisition progressive qui lui donne sa dignité.
On comprend alors l’importance de la thèse de Kant : ce pouvoir qu’est la conscience de soi est le privilège de l’homme, ensuite que cette faculté élève l’homme au rang et à une dignité incomparable aux objets en raison de sa capacité à penser.
Kant développe son propos en trois parties distinctes mais complémentaires : 1) Posséder le « je » est un pouvoir (ligne 1-2) 2) L’homme ainsi conçu, compris est une personne, une transcendance (ligne 2-9) 3) L’emploi du « je » signifie le passage de la sensation à la pensée (ligne 10-14)

I) Le « je » est un pouvoir qui est la marque de l’homme :

Kant développe le premier argument dans les deux premières lignes : « posséder un « je » dans la représentation est un pouvoir » (l1), écrit Kant. Il faut d’abord remarquer que le pronom « je » avec une majuscule a ici la force d’un substantif. Le « je » exprime et désigne la conscience de soi. Il se présente comme la condition de possibilité, c’est à dire ce sans quoi rien n’est possible (aucune représentation). Non seulement la représentation suppose la conscience de soi mais toutes mes représentations n’ont de sens que parce qu’elles appartiennent à la conscience de soi. Celle ci se

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