extraits littéraires
Jules Vallès - L'enfant
3-Par la diversité de son humeur, tour à tour mystique ou joyeuse, babillarde, taciturne, emportée, nonchalante, elle brillait rappelant en lui mille désirs, évoquant des instincts ou des réminiscences. Elle était l'amoureuse de tous les romans, l'héroïne de tous les drames. ,Gustave Flaubert, Madame Bovary
*Et la lassitude me prit ; je vins à douter de tout. Jeune, j'étais vieux ; mon coeur avait des rides, et en voyant des vieillards encore vifs, pleins d'enthousiasme et de croyances, je riais amèrement sur moi-même, si jeune, si désabusé de la vie, de l'amour, de la gloire, de Dieu, de tout ce qui est, de tout ce qui peut être.
Gustave Flaubert, Mémoires d’un fou.
* Un soir, vers minuit, je remontais un faubourg où se trouvait ma demeure, lorsque, levant les yeux par hasard, je remarquai le numéro d'une maison éclairé par un réverbère. Ce nombre était celui de mon âge. Aussitôt, en baissant les yeux, je vis devant moi une femme au teint blême, aux yeux caves, qui me semblait avoir les traits d'Aurélia... Gérard de Nerval, Aurélia.
* Le ciel est tout bleu, la campagne toute verte, les maisons toutes blanches; et nos yeux ravis boivent ces couleurs vives dont ils font de l'allégresse pour nos âmes. Et il nous vient des envies de danser, des envies de courir, des envies de chanter, une légèreté heureuse de la pensée, une sorte de tendresse élargie; on voudrait embrasser le soleil. Les aveugles sous les portes, impassibles en leur éternelle obscurité, restent calmes comme toujours au milieu de cette gaieté nouvelle, et, sans comprendre, ils apaisent à toute minute leur chien qui voudrait gambader. Guy de Maupassant, L’aveugle. * CLÉONTE : Je fais voir pour une personne toute l'ardeur et toute la tendresse qu'on peut