Fables
Les Animaux Malades de la Peste, tiré de l’œuvre Fables de ce célèbre écrivain relate un interrogatoire exigé par le Roi (le lion) à la suite de la contamination de la peste. Le but de cet interrogatoire est de trouver l’animal ayant commit une faute. Plusieurs animaux se succèdent alors, dont un âne qui avouera avoir mangé de l’herbe qui ne lui appartenait pas et un loup qui dira qu’il faut, par conséquent, le tuer.
La morale qu’on peut tirer de cette œuvre est : si vous êtes puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendent blanc ou noir…
Autrement dit suivant qu’on se trouvera soit éminent, soit insignifiant, un arrêt de tribunal vous déclarera soit pur, soit souillé.
Nous allons nous demander : quelle stratégie argumentative est ici mise en place pour faire adhérer le lecteur à la morale ?
Nous répondrons à cette problématique à travers deux parties : dans la première, nous étudierons les portraits contrastés des personnages en présence (soit les animaux); dans la seconde partie, nous nous intéresserons à la construction de la fable.
Tout d’abord, si l’on devait donner une loi à cette fable, ce serait celle du plus fort.
Ici, le lion domine, il est la représentation emblématique du roi et nous apparaît comme bon, prenant en charge son royaume. Il propose le sacrifice « du plus coupable » : vers 18 et 19 : « que le plus coupable de nous se sacrifie aux traits du céleste courroux » et invite son Conseil à suivre son exemple.
Il s’accuse d’avoir tué des moutons…et même parfois le Berger aux lignes 29 et 30. D’ailleurs ce dernier vers est mis en valeur au fait qu’il soit trisyllabique : « le Berger ».
La réponse des courtisans débute au vers 34 avec « Sire, dit le Renard ». On s’attend à un pareil examen de conscience, mais le