Facteurs de risque et de protection selon l'approche ecosystémique
Trois grandes catégories de facteurs de risque et de protection peuvent être définies.
La première catégorie concerne les caractéristiques individuelles de l’enfant et de l’adolescent, qu’elles soient génétiques ou acquises, psychologiques et socio-affectives. Cela correspond à ce qui touche à l’enfant lui-même, comme par exemple sa santé, son développement, mais aussi son estime de lui, sa confiance en lui, ou encore ses facultés intellectuelles.
L’exemple présenté par Jean-Yves Chagnon, psychologue-psychanalyste, de Stéphane, âgé de 10 ans et souffrant d’une dyslexie illustre bien la caractéristique « confiance en soi » en tant que facteur de risque. En effet, le bilan psychologique de Stéphane met en évidence un grand manque de confiance en lui, ainsi qu’une mésestime de lui-même ; il apparait clairement que ces facteurs ont, entre autre, contribué à une inhibition, une désorganisation de sa pensée, ainsi qu’une incapacité dépressive, entrainant ainsi des difficultés réelles dans ses capacités à lire et à écrire, et donnant naissance à une dyslexie.
C’est à la suite d’un important travail thérapeutique mettant en partie l’accent sur l’amélioration de son estime de lui, de sa confiance en lui par la revalorisation de ses capacités et de ses compétences, ainsi que la transformation de sa peur de l’échec que Stéphane a pu être guéri de sa dyslexie. La caractéristique « estime de soi », est alors considéré comme un facteur de protection, dans le sens ou il a favorisé la cessation du