Faim dans le monde
La faim et le rôle des marchés
Les marchés peuvent contribuer au recul de la faim, mais pour de nombreux ménages les opportunités qu’ils ouvrent restent inaccessibles. Plusieurs innovations reposant sur les marchés offrent des possibilités de rompre le piège de la faim et de la pauvreté.
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La hausse des prix alimentaires: une défaillance du marché qui menace la sécurité alimentaire
Depuis 2001, et surtout depuis 2005, le monde est confronté à la montée des prix des denrées alimentaires. La plupart des pauvres consacrent une partie importante de leurs maigres revenus à la nourriture. La moindre fluctuation des revenus ou des prix peut aggraver leur état nutritionnel. Pour se remplir le ventre, les populations vulnérables se tournent vers des aliments moins coûteux mais aussi moins nutritifs. Sans ces éléments nutritifs, les gens sont plus sujets à la maladie, moins aptes à apprendre et moins productifs. Une alimentation inadéquate, même pendant quelque mois, peut avoir des conséquences durables, non seulement au plan individuel, mais aussi à celui des perspectives de croissance d’un pays. À travers le monde en développement, la hausse des prix alimentaires a érodé les capacités à faire face aux difficultés tant des ménages que des pays. À cela s’ajoute la crise financière mondiale qui entraîne un ralentissement de la croissance économique, une montée du chômage, une baisse des recettes d’exportation, une contraction des capitaux étrangers, une réduction des envois de fonds, une dépréciation des taux de change et une intensification des pressions budgétaires, avec pour conséquence une diminution des dépenses consacrées aux filets de protection sociale. Selon la plupart des prévisions, les prix alimentaires devraient rester instables et plus élevés qu’en 2005, en raison de facteurs structurels tels que le bas niveau des stocks, la lenteur de la croissance de la productivité, le changement climatique