Faire justice est-ce une façon déguisée de se venger?
On dit souvent de celui qui veut se venger qu'il réclame justice, c'est-à-dire l’administration d’une sanction au coupable. Ainsi, dans un premier temps, on pourrait penser qu'en punissant le criminel, la société venge sa victime. En effet à un mal subi, on répond par un mal infligé or il est vrai que la vengeance se définit par l’action par laquelle une personne offensée, inflige en retour et par ressentiment un mal à l'offenseur afin de le punir. Ainsi, on confond souvent justice et vengeance (comme lorsqu'on utilise l'expression contradictoire : « se faire justice soi-même »).
Le propos de ce devoir va donc être de se demander si faire justice est-ce une façon déguisée de se venger ? Nous verrons dans un premier temps que la justice peut être vengeresse puis nous verrons qu’elle se distingue spécifiquement de la vengeance et que même s’il y a parenté entre elles, il n’y a pas identité.
1) Une justice vengeresse
La fonction de l’état est de gérer la violence entre les hommes de manière à rendre la coexistence pacifique possible et ainsi préserver l’intérêt général. En cela il est un gestionnaire, non un justicier. C’est en effet les propos de Machiavel qui déclare que l’état ne doit pas être morale. En cela il rejoint la vengeance qui se contente de recrée le dommage subit. Se venger consisterait a rétablir l’équilibre, donc a infliger un dommage identique au préjudice subit.
2) La vengeance et la justice suivent un principe d’équité, de proportionnalité
Pour Aristote, c’est ce principe d’égalité qui prévaut dans la justice, chacun doit être traité de la manière. Mais dans ce cas, la vengeance dans son principe d’infliger pour réparer une faute commise, n'est-elle pas juste comme le laisse entendre la bible "oeil pour oeil, dent pour dent"?Principe que l’on retrouve dans la peine de mort. La vengeance comme la justice visent alors le même objectif, obtenir réparation. En cela, la vengeance