« Faites crédit et consommez ! » : cette formule de keynes est-elle la garantie d’une croissance équilibrée ?
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« Faites crédit et consommez ! » :
Cette formule de Keynes est-elle la garantie d’une croissance équilibrée ?
Afin de protéger les consommateurs des abus et des excès de crédits proposés, ainsi que d’accompagner les personnes en surendettement, l’ancienne ministre des Finances Christine Lagarde a lancé un projet de loi en 2010 visant à réformer le crédit à la consommation en France. En effet, faire un crédit, autrement dit le fait de se voir accorder une avance de fond par un organisme financier, s’est généralisé depuis le milieu du 20e siècle, pour inciter les ménages à toujours plus de consommation ; cette dernière étant connue pour encourager l’accroissement de la production à long terme : la croissance. Or, consommer consiste pour un ménage, à dépenser son argent pour acheter des biens. Cet argent est le fruit du revenu disponible dont dispose le ménage, qui est lui-même conditionné par le contexte économique du pays en question. Toutefois, que ce soit les ménages, les entreprises ou l’État, ils ont tous besoin d’un financement qu’ils obtiennent grâce au crédit. Il existe donc un lien entre crédit, consommation et contexte économique. Mais plus précisément, qu’en est-il d’une croissance équilibrée ? C’est effectivement une croissance économique, mais dont tous les éléments progressent de concert, c’est-à-dire qu’il n’existe absolument pas de tensions inflationnistes. En ce sens, quand Keynes nous invite à faire crédit et à consommer, avons-nous la garantie d’une croissance équilibrée en retour ? Dans quelle mesure le crédit et la consommation sont-ils facteurs de croissance équilibrée ? Certes, en théorie, le crédit et la consommation relancent la croissance (I), mais cette corrélation présente des limites au point que crédit et consommation peuvent être vecteurs de déséquilibres économiques dans la pratique (II).
« Faites crédit, et consommez, ça créera