Fantasme
Mais si on parle de fantasme au sens technologique je dirais que ça n’existe pas du fait que comme enoncé précedement le fantasme est un monde imaginaire parfait sans consequences ce qui ne se reflète pas sur le progrès de la technique qui est également le « progrès de la catastrophe » donc on parlera plutot de fantasme technologique ephémère . Ces catastrophes et ces dérives alimentent des peurs et des fantasmes autour du
pouvoir technologique qui ne sont pas nouvelles. Toutes sortes de croyances ont
toujours accompagné l’apparition de nouvelles techniques, qu’il s’agisse de l’électricité ou du train à vapeur. La littérature d’anticipation, les fi lms de science-fi ction se sont faits le relais de ces représentations plus ou moins fantasmées des
progrès technologiques et de leurs effets à venir sur les hommes et le monde. Par
la radicalisation qu’elle propose dans sa lecture de la technique, la science-fi ction
présente un support de réfl exion extrêmement intéressant pour la philosophie (cf.
Philosophie et science-fi ction, 2000). Favorisant un certain recul sur nous-mêmes,
c’est-à-dire une distance critique, elle permet d’aborder la manière dont la technique modifi e les relations entre les hommes, l’identité d’un sujet, voire la défi nition
de la nature humaine. Les questions de la violence technicienne, nouvelle forme de
puissance transcendante, et celles de l’angoisse d’une aliénation des hommes par la
technique nourrissent les représentations de la science-fi ction et méritent d’être
interrogées à nouveaux frais. Le mythe d’un pouvoir démiurgique de la technique
bricolant le vivant, la nature comme le corps humain, réinventant un nouveau