Farid Amini MargueriteDuras
Dès les premières lignes l’incertitude est présente, il y a un sentiment de suspense omniprésent. Dans le premier extrait traité, les trois hommes doivent passer des postes de garde sans se faire remarquer : « Il a fallu le faire tenir droit, il ne pouvait plus le faire seul, mais ils ont réussi à l'habiller. Il a fallu l'empêcher de saluer devant les baraquements des S.S., le faire passer par les postes de garde, lui éviter les vaccinations qui l’auraient tué. » (l. 5, 6 et 7). L'état physique de Robert L. sème le doute à savoir s'il va réussir à passer les soldats américains, on sent que la faiblesse de son corps peut le dénoncer et l'envoyer à la mort. La précarité de l'état de Robert L. jette un ombre sur son arrivée à Paris, l'extrait suivant démontrer l'agitation produite lors de cet événement : « J'ai entendu des cris retenus dans l'escalier, un remue-ménage, un piétinement. Puis des claquements de porte est des cris. C’était eux qui revenaient d'Allemagne. » (l. 22 et 23). Afin de nous démontrer la tension et l'effet que le corps de Robert L. a sur les personnes qui le voient, l'auteur utilise l'énumération progressive, un procédé littéraire qui vient mettre l'emphase sur l'environnement tendu créé par cet événement. Ce