Fascisme et antifascisme

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FASCISME ET ANTIFASCISME

En 1983, Zeev Sternhell affirme que c’est en France que le fascisme trouve son origine, et non en Allemagne ou en Italie, comme il est communément pensé. La France, qui depuis longtemps se considère comme la terre des droits de l’homme, est blessée dans son orgueil. A cette attaque, on peut répondre de façon simple : les organisations fascistes en France dans l’entre-deux guerres ne jouent qu’un très petit rôle sur la scène politique française, contrairement à l’Italie ou à l’Allemagne nazie. Il paraît alors désuet de dire de la France qu’elle est fasciste. Il y a trois organisations à tendance fasciste à cette époque en France : * le Faisceau : créé en 1925 par Georges Valois, cette organisation combine les valeurs sociales de la gauche et les valeurs d’ordre de la droite * le francisme : mis en place par Michel Bucard en septembre 1933, cette organisation copie le squadrisme (définition) en mettant en place des milices, en combattant la gauche considérée comme une ennemie et en obligeant ses membres au port de l’uniforme * le Parti populaire français : créé par Jacques Doriot en juin 1936, ce parti reproduit les rituels fascistes. Ses maîtres mots sont : le corporatisme, l’Etat autoritaire et l’idéal d’un « homme nouveau » (créer un homme nouveau)
Mais ces organisations ne pèsent pas assez lourd sur la scène politique française pour représenter une menace. On peut dire de la France qu’elle est imperméable au fascisme, à la différence de l’Allemagne ou de l’Italie. Cette différence s’explique par trois facteurs : * la France sort vainqueur de la Première Guerre Mondiale, ce qui n’est pas le cas de l’Allemagne – « humiliée » par le traité de Versailles – ou de l’Italie – déçue car ce n’est qu’une victoire mutilée. * La crise de 1929 ne touche que tardivement la France, grâce à son agriculture archaïque et à son industrie mal insérée dans les échanges mondiaux, alors qu’elle dévaste l’Allemagne et l’Italie. * La

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