Fascismes en Europe : 1919-1945

Le fascisme rappelle un passé récent qui se caractérise par le génocide de millions d’hommes et de femmes pour leur soi-disante race ou leurs opinions politiques. Il décrit en premier lieu le mouvement fasciste de Mussolini en Italie qui existe depuis 1919, avant de devenir un terme générique pour tous les mouvements extrêmes nationalistes. Cette idéologie rejette le libéralisme et l’individualisme et s’oppose au mouvement ouvrier marxiste, ainsi qu’au socialisme et au communisme.

Les origines idéologiques du fascisme européen

I. En Allemagne. 1. Le nationalisme allemand.

Le nationalisme allemand commence son ascension dès la fin du XVIIIème siècle. L’Allemagne n’existe pas encore en tant que telle, elle n’est qu’un conglomérat de petits états et certains recherchent une Allemagne unifiée avec un système libéral et démocratique. Avec la Révolution allemande de 1848, on pense avoir atteint cet objectif, mais c’est finalement un échec. C’est à partir de cet échec que le nationalisme allemand perd ses idéaux libéraux et démocratiques pour se transformer en un nationalisme impérialiste et réactionnaire avec deux adversaires :

- le premier à l’extérieur : la France. - le second à l’intérieur : les catholiques, les sociaux-démocrates et les juifs.

Il faut attendre 1871 pour que l’unité allemande se réalise. Ce nationalisme étroit se développe surtout après 1880 comme une critique contre le chancelier Bismarck et le profil de sa politique extérieure. Il participe en effet très peu à la colonisation. En 1888, Guillaume II accède au trône. Considérant l’Allemagne unifiée, il entend donner au peuple Allemand une « mission historique » et élargir son horizon au-delà de l’Europe. Le prince von Bülow, secrétaire d'État aux affaires étrangères, déclare au Reichstag que l'Allemagne veut une place au soleil. L’Allemagne débute alors la construction d’une flotte de guerre