Se demander s'il faut renoncer à l'idée que l'Homme à une nature, nécessite au préalable de définir la notion même de nature. On dit d'un élément qu'il est naturel lorsque celui-ci se trouve à la base de toute chose. La nature est l'origine, le point de départ.
Ainsi, nous tenterons dans un premier temps de prouver que l'Homme est un être naturel. Puis, nous montrerons que ce même Homme est aussi un être de culture. Et enfin, nous mettrons en évidence la complémentarité essentielle de ces deux concepts.

Tout d'abord, nous pouvons logiquement dire que l'Homme est un être naturel, car celui-ci descend évidemment de l'évolution des espèces, donc de la nature. Ainsi, l'Homme appartient au règne du vivant et est soumis aux lois de celui-ci. Par nature l'être humain a donc des besoins. L' alimentation, la protection et la reproduction sont des besoins vitaux qui constituent la survie de l’espèce. Nous notons alors ici que les besoins de l'espèce humaine sont identiques à ceux de l'espèce animale. L'Homme ne serait-il donc qu'un animal, cherchant seulement à satisfaire ses besoins les plus primitifs ? C'est en tout cas ce que la nature laisse croire au premier abord. Mais dans ce cas, que serait alors la nature humaine ? Le terme de nature humaine supposerait donc que l'Homme serait unique, différent de l'animal en plusieurs points. En effet, premièrement, leurs caractéristiques physiques les différencient. Car les Hommes sont physiquement faibles, très peu capables de garantir leur survie par leur seule force. De ce fait découle logiquement une seconde caractéristique propre à l'Homme, sa capacité à créer des objets, et notamment en premier lieu des outils pour se défendre et chasser. En ce qui concerne l'esprit humain à présent, la perception, le langage, la mémoire, la décision, le mouvement sont quelques unes de ses caractéristiques, que l'on retrouve aussi chez les animaux. Cela dit, les fonctions supérieures comme le raisonnement logique, le jugement