Faut-il avoir peur du progrès technique ?
Néanmoins, cette idée peut présenter un caractère paradoxal. En effet, d'origine latine progressus, le progrès rapporte à l'action d'avancer, aller vers une amélioration qui amène à être non-seulement qualitativement meilleure mais aussi quantitativement meilleur de part l'augmentation de connaissances,de diversification, d'efficacité. Dans ce cas, le terme de progrès technique renverrait donc à l'idée de progrès moral pour l'Homme. Et malgré ces métamorphoses bien observables de notre société, l'homme s'est doté d'un sentiment de puissance et est devenu dépendant de ces innovations dont il ne peut rarement se passer, ce qui peut justifier ce paradoxe.
Les répercussions dans le temps et dans l'espace étant de plus en plus fortes et de plus en plus rapide effraient et amènent à se poser des questions autour du progrès technique et sur ses impacts en particulier. En plus de cette rapidité extravagante, le caractère politique de ces répercussions, c'est-à-dire l'évocation du contrôle quasiment total des individus par l'homme, amène à éprouver de la peur pour certains. Ce sentiment à caractère psychologique ressenti face à un danger ou une menace , réel ou imaginaire, est aussi considéré comme un moyen de fuite, d' échappement , qui permet ainsi de ne pas affronter la réalité sans faire d'efforts pour régulariser les problèmes pouvant être engendrés par tous ces changements.
Le verbe « falloir » de l'intitulé du sujet évoque entre autres une certaine peur, une crainte, obligatoire que nous devrions avoir. Mais la peur est-elle un impératif moral ? Ou faut-il seulement rester sur ses gardes, prendre des précautions et être alors méfiant, non apeuré par l'innovation ?
On cherche alors à savoir : une