Faut-il croire au progrès?
Le mot est issu du vocabulaire militaire: progresser, c'est marcher en avant pour une troupe, c'est avancer. Il est ici associé à l'idée de gagner, de conquérir, on est dans un combat contre quelque chose. Dans cette acception initiale, progrès n'est pas forcément synonyme d'amélioration, c'est simplement la marche en avant vers un but fixé.
La notion de progrès en tant qu' amélioration, changement positif, n'est venue qu'au XVIIIE° siècle avec les Lumières, en associant progrès technique et amélioration des conditions de vie du citoyen. Seul Rousseau a perçu à ce moment que tout progrès est à double tranchant, en raison des conséquences positives mais aussi négatives qu'il entraîne.
Nous verrons donc différents aspects du progrès tels que le progrès technique, scientifique et morale et nous en définiront leur limites.
Croire au progrès scientifique et technique c'est croire que la science et la technique améliorent la condition humaine. Ne pas y croire c'est penser que la science et la technique vont détruire l'homme
En réalité ce n'est pas la science et la technique qui peuvent détruire l'homme ou le conduire au progrès, c'est la façon dont l'homme s'en sert. Il peut conduire au meilleur comme au pire.
Les savants, les chercheurs, les ingénieurs les techniciens et les ouvriers, ne font que mettre à la disposition des hommes des moyens de plus en plus performants pour vivre de plus en plus confortablement ou pour se détruire. Ce sont les hommes qui en décideront.
Une humanité sans progrès serait une humanité sans vaccins, sans antibiotiques, sans hôpitaux, sans laser ni scanner, sans greffe d'organes.Les modes de vie seraient précaires, l'agriculture très rude et la