Faut-il en finir avec la religion?
Introduction
La religion. Certains la voient comme un patrimoine historique ou une coutume par les jours fériés qui s’y réfèrent, d’autres y consacrent leur existence, certains encore la considèrent comme instigatrice de beaucoup de souffrances sur Terre, et d’autres enfin, y accèdent de temps à autres (la pratique est alors une forme de recueillement). Nul ne peut en aucun cas nier que toute religion doit être tolérée tant que celle-ci respecte l’ordre public. Bien sûr, certaines coutumes religieuses, confrontées à nos habitudes de vie occidentale, font encore polémique, comme le port du voile à l’école ou encore les limites de la liberté d’expression aux frontières de la censure médiatique, avec par exemple la caricature de Mahomet (interdite par le Coran) publiée dans le (tristement) célèbre magazine de Charlie Hebdo. Des prétendants de la religion musulmane s’offusquent en découvrant ce “blasphème“ et ripostent par un attentat meurtrier, en justifiant leurs actes au nom d’Allah. Ce n’est que citer une infime partie des nombreux débats. « Si ta religion est un refuge, n’en veut pas à ceux qui la refusent»1.
Faut-il mettre fin à la religion ? La question semble hasardeuse. Il semble en effet que la religion n'en finisse pas de ne pas finir... En effet, si la religion implique le monopole de la réponse à la question de la finalité de l'existence humaine, nous qui posons la question de l'opportunité d'en finir avec la religion, nous reconnaissons implicitement que la religion n'est plus la plus haute instance de décision quant à l'orientation de notre existence.
Force est de constater un phénomène : par opportunité, nous voulons dire l’empêchement la renaissance d’institutions religieuses. Il est vrai qu’autrefois les religions donnaient du sens à nos actes et à la vie en général. Le vrai sens ? Ce n’était pas le plus important. Mais jadis, les valeurs étaient dictées par l’enseignement et l’Eglise qui