Le 21 avril 2002, Jean-Marie Le Pen, président du front National (principal parti d’extrême droite), passe au second tour des élections présidentielles devant Lionel Jospin, premier secrétaire du parti socialiste à l’époque. Cet événement a suscité polémique, colère et révolte dans toute la France. La présence d’un parti nationaliste extrémiste au second tour des élections présidentielles a provoquée incompréhension, crainte et angoisse pour une grande partie de la population française. Devant la peur de ces partis, n’est t’il pas plus raisonnable de ne pas autoriser ces derniers à être candidats aux élections ? Doit-on interdire ces partis dont les idées très nationalistes font trembler les français ? Dans un premier temps, nous verrons sur quoi est fondé le système démocratique et pourquoi il est moralement impossible d’interdire un parti. Ensuite, nous nous interrogerons sur les raisons qui peuvent amener à un tel acte. Enfin nous montrerons que faute de pouvoir interdire, la démocratie nous donne le droit de combattre ces idéologies.

Il serait bon de commencer par définir ce qu’est un parti. Tout d’abord, idéologiquement cela représente une réunion d'hommes qui professent la même doctrine politique, puis, d’un point de vue institutionnel c’est un élément essentiel qui assure la démocratie.
La France connaît pour la première fois la démocratie en 1789. Suite aux abus de la monarchie absolue, la révolution française conduit à la constitution de l’assemblée nationale. Même si à cette époque, le droit de vote était restreint à une minorité fortunée, il a évolué au cours du temps et c’est en 1944 que le suffrage devient universel avec le vote des femmes.
Dans son étymologie, démocratie signifie le pouvoir au peuple. Cela implique une confiance absolue en le peuple. Il sait ce qui est bon pour lui, il est donc naturel que ce soit lui qui choisisse le gouvernement en place. Il parait donc impensable de supprimer un parti quelqu’il soit. En effet,