Faut-il libérer le désir ou se libérer du désir ?
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Si nous libérons le désir qui est en nous, c'est d'abord parce qu'il est engendré par une souffrance intérieuredont nous avons conscience. Cette souffrance est caractérisée par un état de tension bien commun à tous êtres humains. En libérant le désir c'est satisfaire ces désirs, en libérant le désir c'estatténuer cette tension, l'atténuer pour l'abolir. Abolir le mal, la souffrance suscités par le tiraillement à l'encontre de l'objet désirable : il faut donc dans un premier temps, exténuer cette souffrance etpar la, assouvir ses désirs. Il est bien normal pour un être conscient de vouloir se maintenir dans la plénitude et l'ataraxie, or ses désirs sont considérés comme des maux qu'il faut à tout prix,satisfaire, au gré d'être à jamais malheureux.. Satisfaire ces désirs devient alors un problème urgent à résourdre, dans le sens ou l'être qui désire : souffre. C'est pourquoi, la plupart des mortelschoisira donc cette voie-ci, plutôt que de rechercher une autre solution envisageable demandant beaucoup plus d'efforts, d'exercices; et étant un processus lent et incompatible avec l'urgence que lesdésirs engendrent.
Seulement voila, si le désir est considéré comme un manque aujourd'hui, pareillement le manque apparaît dans tous les mythes, où ils décrivent le désir. Naissant d'un châtiment,d'un exil de l'Homme, hors de la plénitude qu'il cherchait dès lors à retrouver. Les mythes révèlent quand bien même malgré eux, que le désir est premier, et qu'il vient briser une plénitude illusoire.Dès alors, le repos de l'Homme ne le convient pas. Le désir apparaît donc comme le mouvement par lequel un être aspire toujours à être un autre, il jaillirait non pas d'un défaut mais d'un excès, excèsfinalement d'une puissance d'un être. En créant le manque finalement cela, repousserait le terme de son