Faut-il limiter la croissance ?
La préservation de la planète est devenue une préoccupation mondiale tant certaines ressources risquent de manquer ( eau, pétrole … ). L’humanité consomme aujourd’hui 1.2 fois la capacité biologique de la planète : depuis le milieu des années 80, la consommation de ressources naturelles excède la capacité de la planète à les renouveler .
En raison de cet épuisement de la planète, ne faut-t-il pas limiter la croissance économique ( augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes données d’un indicateur de production économique mesuré par le PIB ou le PNB ) ?
Si la croissance économique n’est pas toujours créatrice de bien être et peut-être même destructrice de ressources vitales ( I ), il semble difficile d’améliorer les conditions et la qualité de vie des populations sans hausse du PIB ( II ).
L’effet de la croissance sur la pauvreté dépend du partage de l’augmentation de la valeur ajoutée. Si le surplus de biens et services produits est accaparé par une minorité de la population ayant les plus hauts revenus, la croissance économique se traduit par un mal développement et non une amélioration du bien être de chacun. Certaines fractions de la population sont exclues du processus de croissance économique, y compris dans les pays riches. C’est ce que révèle l’indicateur de pauvreté humaine calculé pour les pays ayant un IDH (indicateur de développement humain) supérieur à 0.9, soit un niveau de développement humain très élevé : 10% de la population de certains pays comme la France ou les Etats-Unis sont considérés comme pauvres humainement : dénuement économique mais aussi faible participation à la vie sociale (chômage de longue durée) et accès difficile au savoir et aux services de santé.
Les ressources planétaires ne sont pas réparties équitablement : 20% de l’humanité consomment 80% des ressources. Tandis que les excédents s’accumulent dans les pays développés, au point que l’obésité devient un problème majeur de