Faut-il ne désirer que le possible?

-I- Il faut ne désirer que le possible, c’est à dire ce qu’on sait avec certitude être accessible, car tout autre désir nous condamne à l’insatisfaction.
Si le désir vise la satisfaction, désirer l’impossible c’est désirer l’insatisfaction ce qui est un désir contradictoire. On ne désire donc l’impossible que parce qu’on le croit possible: il faut donc ne désirer que ce qui est vraiment possible pour être heureux.

(1)Désirer ce qui est vraiment possible c’est s’en tenir aux désirs naturels et nécessaires, et éviter les désirs vains qui sont impossibles à satisfaire.(Voir Epicure)
Seuls les désirs naturels et nécessaires conduisent au bonheur car ils ont un objet et une limite, et peuvent donc nous donner l’état de plénitude, la fin du manque qui est le but du désir. Les désirs vains au contraire parce qu’ils n’ont aucune limite, nous rendent dépendant, ne permettent pas de se suffire à soi-même, et nous éloignent de la plénitude que nous cherchons, nous condamne à vivre dans un état de manque impossible à combler.( A développer) Problème: même les désirs nécessaires dans ce sens ne sont pas forcément possibles à satisfaire. Les circonstances peuvent faire qu’il soit impossible de se procurer ce dont on a un besoin vital. Dans ce cas en suivant nos désirs naturels on désire en fait l’impossible, et on ne peut donc pas ne désirer que le possible, car ce serait désirer que nos besoins vitaux ne soient pas satisfaits, ce serait consentir à disparaître. Puisque les désirs naturels peuvent se révéler impossible à satisfaire, peut-on ne désirer que le possible? Ne désirer que le possible à l’exclusion de l’impossible, ce serait désirer une chose dont on est certain qu’elle se réalisera dans tous les cas, qui ne peut pas ne pas être, qui est toujours possible. Une telle chose existe-t-elle? Les stoïciens montrent que c’est le cas des choses qui dépendent de nous, qu’on peut donc ne désirer que le possible, et que c’est même ce