Faut-il opposer l'imaginaire et le réel ?
Travailler sur le « faut » : pas une opposition de fait mais que l’on doit construire : selon quels critères et en vue de quoi les opposer ?
Voir quelle notion est principale, voir laquelle s’articule à l’autre ce qui nous permettra de définir et l’une et l’autre notion à partir toujours d’une notion principale.
Intro : « Ce que nous disons être réellement une image, un semblant, demande l’Etranger d’Elée dans le Sophiste de Platon en 240b, c’est ce qui sans être réellement non existant, n’existe pas cependant. » Ce que met en évidence l’image c’est le paradoxe du réel : le semblant, le reflet de ce qui existe a également une existence (mentale si vous voulez) sans avoir une existence physique ou corporelle. Il n’est pas pur néant, un non-existant absolu mais un non-existant relatif. A quoi est-il relatif ? Déjà à son producteur, celui qui produit l’image ou le semblant.
[Commencer une dissertation par une citation est toujours dangereux puisqu’en intro on ne vous demande pas d’expliquer mais de poser la problématique. Or, citer sans expliquer ne sert à rien… Si vous devez quand même introduire par une citation, il faudra que ce soit dans un but précis – des reprises dans l’argumentation comme on va le faire ici.] A partir de là, il faut déjà opérer une distinction, à partir justement de cette idée de production : l’imaginaire n’est pas l’imagination. L’imaginaire n’est pas une faculté de production d’images mais la production d’images si l’on peut dire chimériques, coupées du réel. Bien sûr il nous faudra établir le critère de cette distinction du réel et de la chimère. Quoiqu’il en soit, suivant cette première définition, l’imaginaire participe du non-être : non-être en tant qu’il ne prend pas pour modèle un être déjà existant ou bien présent. Or, si le contenu réel effectif de l’imaginaire ne peut être que du domaine du potentiel (puisque non effectif) voire de l’improbable (comme la composition