Faut-il respecter le critère des 3%?
Introduction Les critères de convergence fixés en 1992 pour participer à l’Union Economique et Monétaire et précisés en 1997 par le pacte de stabilité et de croissance prévoient qu’un Etat membre s’il veut participer à cette Union respecte cinq contraintes. Parmi celles-ci deux concernent le déficit et la dette cumulés de l’ensemble des administrations publiques. Ainsi le déficit des administrations publiques ne doit pas dépasser 3% du Produit Intérieur Brut et la dette publique quant à elle ne doit pas excéder 60% du PIB ou du moins doit s’en rapprocher. L’objectif poursuivit est d’éviter que le déficit public d’un Etat n’alimente sa dette de manière à ce qu’elle devienne insoutenable mettant par la même l’Union devant des choix désastreux, tant pour le pays en défaut de payement que pour l’Union elle-même (par exemple l’éclatement de l’Union). Il est donc impératif pour un pays de respecter les exigences européennes et encore plus quand on sait qu’un Etat déficitaire peut s’endetter jusqu’à voir sa croissance économique menacée. Cependant en cas de mauvaise conjoncture économique réduire les déficits publics risque simplement d’aggraver encore plus le ralentissement de la croissance (une hausse des impôts entrainant une baisse de pouvoir d’achat et une baisse de la demande et donc une baisse de la croissance est un scénario envisageable). Alors que faut-il faire ? Si d’un côté la réduction des déficits publics semble impérative car nécessaire à la croissance, de l’autre il semblerait que rigueur et austérité menacent elles aussi le bien-être économique. Il semble en conséquence des critères européens, qu’il faille réduire le déficit public mais en prenant garde à ce que cette réduction n’aggrave pas la récession voir la décroissance que connaissent certains pays du vieux continent à l’heure actuelle.
I/ Il faut réduire les déficits publics
Il est nécessaire de réduire le déficit public en France non seulement car c’est une condition sine qua non à sa