Campagnes acharnées, meetings, discours et débats suivis à travers le monde, l’élection du président américain fait couler beaucoup d’encre. Dans ce régime présidentiel, l’élection du président revient tous les quatre ans le mardi suivant le premier lundi du mois de novembre. Cette année, l'élection est prévue le 6 novembre. Mais celle-ci se révèle alors complexe, et pour plusieurs raisons. D’abord parce que l’on ne vote pas au suffrage universel direct mais indirect, en effet, ce sont les Grands Electeurs qui seront élus et qui seront chargés de transmettre la voix du peuple. Vient s’ajouter également la course au financement, et les problèmes de candidature, le choix de ne faire campagne que dans certains Etats… Quelque 700 propositions d'amendement visant à modifier ou à supprimer le Collège électoral ont été soumises en vain au Congrès au cours des 200 dernières années. Après plusieurs modifications des lois électorales et fédérales, on est arrivé au système actuel de l’élection couplée du président et de son vice-président ainsi qu’au vote bloqué des grands électeurs.
De fait, cette élection repose sur une stratégie très précise, et de nombreux problèmes en découlent. On se demandera alors si le mode d’élection du président américain représente véritablement la voix du peuple ?

Si l'élection du président des Etats-Unis est un processus complexe qui peut être remit en cause (I), le mode d’élection s’avère néanmoins être efficace et représentatif de la démocratie américaine. (II)

I) l'élection du président des Etats-Unis : processus complexe qui peut-être remit en cause a) un suffrage indirect à un tour - le président élu peut ne pas être le candidat ayant recueilli le plus de suffrages populaires (ex : l'élection présidentielle de 2000 entre Al Gore et George Bush) - favorise le bipartisme (démocrates et républicains) et empêche les minorités d’exister - concentration des campagnes dans Les swing