Faut il réguler les marcher
Introduction
Le dérapage généralisé des économies en raison de la crise financière de 2007-2008 a alerté l’ensemble des institutions nationales et internationales sur les problèmes posés par la quasi-absence de contrôle des acteurs et de régulation des marchés. La régulation permet le maintien proche de l’équilibre d’un système, ici le système économique, soit par le biais de mécanismes de marchés, soit lorsque ceux-ci dysfonctionnent par le biais d’interventions de l’État ou d’organismes supranationaux imposant des règles aux acteurs. Le problème s’est récemment posé avec acuité en raison de l’effondrement des marchés financiers et de la crise mondiale qui s’en est suivie. La dérégulation que l’on a connue ces dernières années sur l’ensemble des marchés, marché des biens et services, marché du travail, marché des capitaux, en raison de leur libéralisation croissante, a-t- elle généré des modes de régulation adaptés ou les déséquilibres actuels ne mettent-ils pas en évidence la nécessité de rétablir une forme de régulation coordonnée, malgré la résistance de certains acteurs à l’interventionnisme des États ?
Dans une première partie nous verrons que la dérégulation a entraîné la mise en œuvre d’autres formes d’encadrement des marchés et dans une deuxième partie nous mettrons en évidence les limites de ce phénomène de dérégulation et le besoin de mettre en place une re-régulation.
I. La plupart des marchés ont connu un mouvement de dérégulation qui a entraîné d’autres formes d’encadrement du fonctionnement des marchés.
A. Dans le but d’augmenter l’efficacité de leur fonctionnement, les marchés de biens et services, de l’emploi et les marchés financiers ont connu des mouvements de dérégulation importants mais inégaux
A. Smith considère que malgré la recherche individuelle de son propre profit par chacun des acteurs économiques, grâce à « la main invisible », la poursuite de ces intérêts individuels conduit au bien-être