Faut il se mefier des apparences ? (explication de la problematique )
Analyse des termes du sujet
L'interrogation " faut-il " renvoie à l'idée d'une exigence incontournable. Le sujet ne suggère pas seulement qu'il est possible de se méfier, mais que nous devrions le faire. Mais pourquoi une telle exigence ? Est-elle d'ordre éthique (devoir moral dans le contexte de l'action et des relations à autrui) ou d'ordre épistémologique (nécessité dans le contexte de la connaissance et de la recherche de la vérité) ou encore d'ordre ontologique (dans le contexte d'une réflexion sur l'être et sur la réalité) ?
La méfiance s'oppose à confiance. Se méfier, c'est ne pas se fier, être sur ses ardes, ne pas faire confiance. La méfiance est liée au doute, à l'interrogation. Se méfier, c'est douter.
Pourquoi les apparences ne serait-elles pas fiables ? Les apparences, c'est ce qui apparaît immédiatement à nos sens ou à l'esprit. Attention de ne pas se limiter à l'apparence sensible et plus particulièrement encore, à l'apparence visuelle.
Les apparences sont souvent considérées comme trompeuses. Elles nous masqueraient la réalité (problème ontologique), donc nous éloigneraient de la vérité (problème épistémologique) et fausseraient nos jugements de valeur (problème éthique).
À première vue, la réponse à la question paraît évidente : oui, il faut se méfier des apparences, si elles sont trompeuses. Mais peut-être cette simplicité n'est-elle qu'une apparence ! Si on vous pose la question, c'est que la réponse n'est pas d'avance
À partir de la question du sujet, il faut dégager le problème. Pour cela, il faut pouvoir déterminer le sens du sujet. Or le sens d'une phrase est parfois différent de sa signification immédiate. Par exemple, si un élève dit en classe à son professeur " il est midi ! ", il ne veut pas simplement donner l'heure, mais il veut signifier que le cours est fini. Le sens d'un énoncé dépend donc non seulement de la signification des mots utilisés, mais aussi du contexte de