Favoriser la mobilité professionnelle en esat
Durant 20 ans, j’ai exercé en tant qu’éducateur spécialisé dans diverses institutions avec des populations différentes nécessitant des accompagnements spécifiques. Douze ans après ma formation initiale force est de constater que les secteurs qui composent le champ de l’intervention sociale ont subi des mutations profondes.
Il m’a semblé intéressant, ne sachant pas où mes futures fonctions de cadre intermédiaire me conduiront, de choisir un terrain de stage différent de mon lieu professionnel, avec son public, ses acteurs et son cadre réglementaire par nature distinct de mon contexte de travail habituel, et cela afin de me mettre en situation d’une prise de poste. J’ai réalisé ce dossier d’expertise technique dans un Établissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT), lieu où j’ai réalisé mon stage CAFERUIS.
Actuellement les principales problématiques qui affectent les ESAT sont au nombre de trois. Le vieillissement de leur population, l’arrivée d’une nouvelle catégorie de Travailleurs handicapés : les handicapés psychiques et enfin la mobilité professionnelle. J’ai choisi de traiter la question de la mobilité professionnelle car je m’interrogeais sur le fait qu’historiquement les CAT (devenus ESAT en 2005) se sont toujours vus assignés un objectif de réinsertion professionnelle en milieu ordinaire. Or, malgré un cadre législatif et réglementaire qui tend vers cet objectif et les différentes incitations qui ont été instaurées pour faciliter cette mobilité, le taux de passage d’un ESAT au milieu ordinaire demeure quasi symbolique (moins de 1%).
Je vais dans un premier temps aborder l’évolution des politiques publiques en faveur des travailleurs handicapés, puis présenter l’ESAT