Femme au moyen age
Au Moyen Âge, les femmes mariées ont des droits avancées et jouent un rôle important. Elles peuvent ainsi hériter de terres, gérer des fiefs lorsque leur mari est absent et saisir des tribunaux
Jusqu'au IXe siècle, le mariage est une affaire de droit privé et il n'est pas rare de constater acceptée la polygamie. C'est sous l'impulsion de Louis Ier le Pieux (roi de 814 à 840) que les monarques francs se convertissent à la monogamie, par soucis religieux et pour s'opposer aux coutumes des Barbares. Au XIe siècle, la réforme grégorienne met fin à la clérogamie.
De l'Ancien régime à la Révolution
Sous la Révolution, suite au discours de l'abbé Sieyès du 20-21 juillet 1789, distinguant entre citoyens « actifs » et « passifs », les femmes furent classées, comme les enfants, les étrangers et tous ceux ne pouvant s'acquitter d'un cens électoral, dans cette seconde catégorie. Malgré l'appel de Condorcet, elles furent ainsi officiellement exclues du droit de vote par l'Assemblée nationale le 22 décembre 1789, exclusion maintenue par la Constitution de 1791 puis par un vote de la Convention nationale le 24 juin 1793, quelques mois avant l'exécution d'Olympe de Gouges, auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791) mais qui s'était proposée de défendre Louis XVI à son procès.
Il est à noter que la philosophie des Lumières, qui a en partie porté certains idéaux révolutionnaires, n'était pas favorable à l'émancipation des femmes : à cet égard, Diderot ou Montesquieu font même montre à leur égard d'un certain mépris[21]. C'est plutôt à travers la littérature que certains auteurs rendent compte de l'abusive autorités de la gente masculine envers elle (que ce soit Robert Challe ou même Jean-Jacques Rousseau), malgré un regard général condescendant sur la femme). L'ascendant des femmes dans la vie publique se retrouve dans l'importance des salonnières de l'époque (Madame Geoffrin, Madame de Tencin,