Les femmes exigent une réglementation sur la publicité
Caroline Montpetit 15 octobre 2010 Actualités en société
Alors que les publicités sexistes et violentes s'étaient faites plus rares dans les années 1980 et 1990, leur recrudescence aujourd'hui justifierait une intervention du gouvernement du Québec pour mieux les encadrer. C'est du moins ce que disait hier Anne Pasquier, porte-parole de la coalition régionale montréalaise de la Marche mondiale des femmes.

La Coalition nationale de la Marche mondiale demande également que soient réinstaurés dans les écoles les cours d'éducation sexuelle, graduellement abolis depuis 2001. Aujourd'hui, les cours d'éducation sexuelle sont la responsabilité du professeur titulaire de la classe et ne s'offrent pas dans un créneau particulier.

À la coalition régionale montréalaise de la Marche mondiale des femmes, on souhaiterait, en fait, voir s'appliquer à la publicité la Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée, lancée par la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine Christine St-Pierre, en octobre 2009.

Ainsi, récemment, la Coalition nationale contre les publicités sexistes a réussi à faire retirer d'un catalogue des publicités mettant en scène des mannequins d'une minceur extrême. Mais selon Mme Pasquier, l'impact de la Coalition serait plus important si le sexisme dans la publicité était dénoncé par une loi.

«On voit resurgir des publicités sexistes où pose par exemple une femme aux trois quarts dénudée pour vendre un objet qui n'a rien à voir avec la femme en question», dit Mme Pasquier, avant d'ajouter que «ces publicités sont souvent très visibles, à des arrêts d'autobus par exemple, et qu'elles peuvent donc avoir une influence sur les très jeunes filles ou sur les petites filles». Et sur les petits garçons aussi, sans doute...

La coalition régionale montréalaise de la Marche mondiale des femmes s'est close hier au collège Dawson, dans une marche