Commentaire littéraire I- L’hommage à la femme noirea) La femme noire à différents moments de la vieVers 3 : Mère et enfant. Vers 6 : Jeune fille : éveil de l’amour. L’indicatif présent est opposé au passé. La foudre (« foudroie ») est une métaphore réitérée par l’« éclair ». Le poète est dans le chaos : « tonnerre » : allitération en [T]. La femme est la savane, elle frémit, gronde (personnification de la savane) : « savane ; femme ; tamtam ». Allitérations en [F] et [V] pour le souffle.A la dernière strophe : femme face à son destin, âgée « beauté qui passe », en cendre (morte). C’est le temps qui passe. Pour Senghor, la mémoire et l’écriture permettent de fixer l’existence et la beauté dans l’éternité.b) Les qualités de la femmeCe poème est un hymne à la femme noire. Les 4 premières strophes : interpellations, accumulations, appositions à la femme noire et nue :- Protectrice (protège l'enfant, accueille l'homme mûr)- Douceur- Apporte calme et réconfort (métaphore de l’huile = apaisant, renforcé par les monosyllabes et allitération en [L])- Apporte une lumière spirituelleLa femme est source de vie, associée à l’au-delà et à l’ici-bas. Jeux de correspondances horizontales et verticales. La femme est condition de toute vie.c) Le poète chante sa beautéLa couleur noire symbolise la vie « Vétue de ta couleur qui est vie ». Beauté de la femme nue sans artifice : « ta forme qui est beauté ». La beauté habille la femme « Vétue ».La beauté de la femme devient sculpturale :- Tamtam (femme, tension, grandeur)- Reprise de « femme nue, femme noire »- Grâce (métaphore de la « gazelle » : légère, musclée, aérienne, renforcé par : « gazelle ; céleste ; perle »)- Evoque l’envol car il y a une gradation (matériel, terrestre, astral)Presque tous les sens sont sollicités pour ressentir la beauté de la femme noire : vue, goût « sombres extases du vin noir », toucher « caresses ferventes du Vent d'Est », ouïe « tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur / Ta voix grave de