Fernando vi
Ferdinand est d'un tempérament mélancolique[1], timide, méfiant et renfermé. Il répugne à prendre des décisions, sans pour autant être incapable d'agir fermement, comme en 1754, quand il s'agira de couper court aux intrigues de son ministre Ensenada, en le faisant arrêter.
En 1729, il épouse Marie-Barbara de Portugal, fille de Jean V de Portugal et de Marie-Anne d'Autriche. Il forme avec elle un couple harmonieux, mais la santé de la reine étant mauvaise, ils n'eurent pas de postérité.
Suite à la fin de l'asiento, cédé pour 30 ans à la Couronne d'Angleterre, survient en 1739 la guerre de l'oreille de Jenkins qui se prolonge l'année suivante à travers la guerre de Succession d'Autriche.
Règne
Marie-Barbara de Bragance, par Jacopo Amigoni, 1758
Philippe V meurt le 9 juillet 1746, alors que l'armée espagnole est vaincue à Plaisance (16 juin 1746). Les Autrichiens s'emparent de Gênes et pénètrent en Provence.
Au milieu de cette guerre, Ferdinand, âgé de trente-quatre ans, succède à son père sur le trône d'Espagne. Le nouveau roi commence par rappeler ses troupes. Les Français, alliés de l'Espagne sont obligés de se retirer sur le Var. Pendant ce temps, 30 000 soldats russes arrivent en renfort de l'Autriche. La guerre a déjà coûté fort cher aux belligérants. La France a perdu 500 000 hommes[2], sa marine est anéantie, ses finances ruinées. On songe donc à la paix.
Les préliminaires sont signés à Aix-la-Chapelle le 30 avril 1748. Le traité définitif signé le 18 octobre rétablit le statu quo ante dans les empires espagnols et anglais et donne à Don Philippe, demi-frère de Ferdinand mais aussi gendre de Louis XV, les