Ferrero
1.La politique de prix
Plusieurs facteurs expliquent la relative cherté des produits Ferrero. Tout d’abord, il y a un facteur historique : leurs produits sont presque toujours les premiers apparaissant sur les différents segments de marché qu’ils convoitent et ils deviennent rapidement des succès. Le groupe peut donc se permettre de fixer un prix assez élevé. Ensuite il existe un facteur qualité qu’il faut rétribuer. Par exemple, pour son produit Nutella, le groupe Ferrero achète 90% de la production turque de noisettes car « c’est là qu’elles sont les meilleures ». Les produits Ferrero, pour avoir ce goût inimitable, sont composés des meilleurs ingrédients. De plus, étant un groupe fortement axé sur l’innovation, Ferrero supporte d’importants coûts de R&D. Enfin, les produits Ferrero sont souvent en situation de quasi-monopole sur les segments qu’ils occupent, d’où l’absence de compétition par les coûts donc une liberté de fixation des prix due à l’absence de produits substituables ayant la même qualité. Les produits du groupe Ferrero sont donc apparentés à des produits haut de gamme qui séduisent pourtant même les familles à bas revenu.
2.La politique de produit
Cet étrange mélange de tradition et de modernité sert une stratégie qui, dans la conception, la fabrication et la communication des produits, évite les sentiers battus. Ferrero crée peu de marques, mais toujours sur des niches à très forte valeur ajoutée, où elles deviennent rapidement leaders. Car plutôt que de coller à un besoin du marché repéré par le énième test de marketing dont disposent toutes les entreprises du secteur, Ferrero joue sur des demandes latentes. Plus que des produits, le groupe italien invente de nouveaux modes de consommation de la confiserie. Avec Nutella naissait la pâte à tartiner ; et quarante ans plus tard, Ferrero détient toujours près de 60 % du marché français. Grâce à Kinder, les enfants ont découvert leur premier chocolat. Et les cinq produits