Fiche bac français
Introduction : Dans la section« Tableaux parisiens » des Fleurs du mal, Baudelaire décline plusieurs visages du Paris du Second Empire. « A une passante », publié en 1860, raconte la rencontre du poète avec une femme énigmatique qui lui laissera entrevoir l’image fugace d’un amour impossible et dont l’échec le rendra tragiquement désemparé. Problématique : Comment l’apparition de cette femme permet de susciter un rêve d’amour puis la voie vers un idéal et enfin de sombrer dans la mélancolie de le perte ?
I. Une rencontre
Le cadre de la rencontre : - décor posé dès le début du 1er vers : « La rue », synecdoque de la ville multitude - décor bruyant, voire agressif, traduit par l’éptithète « assourdissante », le verbe « hurlait », qui personnifie cette rue, et renforcé par les allitérations sonore en [r] et sourde en [s]. - décor traumatisant pour le poète, représenté par le pronom tonique « moi » enclavé entre « assourdissante » et « hurlait », comme enfermé dans un environnement hostile. - décor planté au début du sonnet grâce à l’imparfait duratif « hurlait ». - Cadre urbain hostile peu propise à une rencontre amoureuse Le récit de la rencontre : deux moments qui respectent la structure classique du sonnet : évocation de la rencontre dans les deux quatrains et le regard rétrospectif du poète sur cette rencontre dans les deux tercets : - les deux quatrains : ~l’apparition, évoquée dans le 1er quatrain, est caractérisée par le verbe de mouvement « passa » et la valeur événementielle du passé simple, renforcée par le rejet au 3ème vers du groupe verbal, noyau de la phrase, qui présente le personnage. ~la réaction du poète, évoquée dans le deuxième quatrain, se traduit par une absence de mouvement, résumée par l’imparfait duratif du verbe « buvait » et l’épithète détachée « crispé », qui soulignent un immobilisme total. - les deux tercets : ~le résumé métaphorique de la rencontre, évoqué dans le 1er hémistiche du 1er tercet, rendu à travers